Alors que
Monaco sombre dans l'anonymat et enchaîne les contre-performances, Ricardo commence à faire débat. Depuis son arrivée au club l'été dernier, le Brésilien n'a jamais trouvé de solution viable sur le long terme et parle désormais de "saison de transition." Un aveu d'impuissance.
Lors des matches aller, l'ASM avait surtout brillé par son inconstance. Aujourd'hui, c'est l'impuissance qui caractérise Monaco. Incapables de gagner depuis le 23 janvier dernier (
Sochaux, 1-0), les joueurs azuréens sont actuellement dans le flou le plus total. Et leur entraîneur ne semble pas mieux loti. Ricardo ne sait plus quoi faire pour redonner des couleurs aux Rouge et Blanc. Face à l'Olympique Lyonnais samedi dernier, les Monégasques ont semblé toucher le fond. Amorphes et baladés par des Rhodaniens qui n'attendaient que ça, les coéquipiers de
François Modesto ont pris une petite volée à Louis II (0-3).
Depuis
Bordeaux (0-6), les joueurs de la Principauté sont vaccinés quant aux raclées. Mais aimeraient bien rebondir. Malheureusement, Ricardo ne semble pas avoir la solution. Si l'on se penche sur la saison monégasque, il est clair que le successeur de Laurent Banide ne cesse de tâtonner. L'été dernier, l'ancien défenseur du Paris Saint-Germain avait commencé par se montrer joueur. Et cela avait plutôt bien marché puisque Monaco était en tête du Championnat de France au soir de la sixième journée (ndlr : Le match de
Nancy face à
Toulouse avait été reporté).
Quelle stratégie sur le Rocher ?
Quand les difficultés ont commencé à poindre, Ricardo a ressorti les bonnes vieilles recettes. Conscient qu'il fallait rééquilibrer son équipe, le Brésilien a relancé le système à trois milieux défensifs. Cela a fonctionné un temps. Mais la courbe s'est une nouvelle fois inversée et Ricardo semble véritablement dans l'impasse. Les joueurs le sentent.
"Ça commence à être grave. Il ne faut plus penser à l'Europe mais à prendre les sept ou neuf points nécessaires pour se sauver", regrette François Modesto.
Ricardo n'est pas beaucoup plus optimiste que son défenseur. Devant les difficultés actuelles, le Brésilien semble s'être fait une raison.
"Je pense que c'est une saison de transition. Il y a eu trop de départs et d'arrivées en début de saison. Imaginez que sur certains matches, il y avait Plasil, Kallon, Koller et Pino. Cela dit, on était bien placé à la fin du mercato. Et il y a eu encore des changements et on a baissé." Ces changements hivernaux, ce sont les arrivées d'Almiron, Ignacio Gonzalez, Fabio Santos ou encore de Pokrivac et les départs de Koller, Veigneau ou Pino. Pour le moment, difficile de décrypter la stratégie du Rocher. A court terme, elle n'a pas de sens. A long terme, difficile de le savoir.
"Une autre conception"Si Ricardo semble persuadé d'une chose, c'est que son avenir s'inscrit bien du côté de la Turbie. Malgré la tourmente actuelle et les performances décevantes d'une équipe qui n'a marqué qu'un petit but lors des sept dernières journées de Ligue 1, le Brésilien garde la foi.
"Franchement, je ne me sens pas menacé, assurait-il après le match perdu face à
Lyon.
J'ai la conviction que les dirigeants sont derrière moi." Jusqu'ici tout va bien. Mais tout peut aller vite. A défaut d'avoir des résultats, Monaco pourrait séduire et bien jouer au football. Les Rouge et Blanc sont loin du compte.
Frédéric Piquionne s'en est suffisamment plaint.
La direction, notamment Michel Pastor, aimerait aussi voir autre chose. Dans
Nice Matin, le patron de l'ASM a demandé à ce que
"les joueurs, l'entraîneur et les dirigeants prennent conscience de la situation. Sur le terrain, il faut voir une autre conception et jouer au football, parce qu'on a des joueurs de qualité. Contre Lyon, on aurait pu faire mieux." Sous-entendu : l'ASM doit se mettre à jouer. Mais Ricardo est-il l'homme de la situation ? Mis à part six matches en début de saison, le technicien ne s'est jamais distingué par son allant pour le jeu. Demandez-donc aux Bordelais...
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[38%] 
il tient ça des joueurs banane
