Sylvain Monsoreau répond aux internautes
Premier monégasque à se prêter à la nouvelle rubrique du site officiel, Sylvain Monsoreau a répondu aux questions des internautes. Lyon, Monaco, ses études, l'équipe de France ou encore ses débuts en Pro, le défenseur de l'ASM FC aborde tous les sujets en toute décontraction.
L'Olympique Lyonnais : « Un défi » Que retiens-tu de ta saison à l’Olympique Lyonnais ?Je tire un bilan très positif de cette saison. Je considérais ce transfert à Lyon comme un défi. Débarquer dans ce club et au milieu de joueurs en place depuis pas mal de temps, c'est loin d'être évident. Je suis arrivé comme doublure de Caçapa mais finalement, les circonstances ont fait que j'ai plus joué sur le côté gauche en remplacement d'Abidal. C'était une super aventure, j'ai joué des gros matches de championnat contre Paris, Marseille et les deux derbys contre Saint-Etienne notamment. J'ai également découvert la Ligue des Champions et surtout, j'ai gagné un titre de champion de France.
La Ligue des Champions, c’est vraiment un autre niveau ?C’est clair que c’est quelque chose de différent, dans l’atmosphère comme sur le terrain. Pour mon premier match de Champions League, j’ai joué contre le Real Madrid à Bernabeu, un souvenir fabuleux ! J’ai hâte de retrouver cette compétition, cette fois avec Monaco.
Pourquoi avoir décidé de quitter ce club ?A Lyon, il y a un gros effectif et l’entraîneur peut aligner toutes les semaines deux équipes différentes et aussi compétitives. Il faut faire un choix, jouer seulement de temps en temps ou trouver un challenge aussi intéressant sportivement, mais également attirant au niveau du plaisir et des responsabilités. C'est pour tout ça que je suis venu à Monaco.
Que penses-tu de Monsieur Aulas ?C’est un grand président, qui a su construire son club comme il l’a souhaité. Il est obnubilé par les affaires, il est parti de quasiment rien et a hissé le club très haut. Il ne faut pas oublier que l’Olympique Lyonnais était encore en deuxième division il n’y a pas si longtemps. Après, c’est sur que c’est un président qui ne fait pas dans les sentiments et qui privilégie toujours le business.
Comment vas-tu aborder tes retrouvailles avec l’OL au stade Gerland, le 23 décembre prochain ?Ce sera forcément une rencontre particulière. Revoir les anciens amis, que ce soit parmi les joueurs, le staff, les kinés ou d’autres personnes du club, va me faire énormément plaisir. Concernant le match en lui-même, Gerland est un stade où je ne suis resté qu’une saison donc l’émotion sera moindre que lorsque je foulerai la pelouse du stade Bonal à Sochaux. Depuis mon départ, je n’ai pas eu l’occasion d’y retourner car je n’étais pas du déplacement l’an dernier avec Lyon. J’ai passé six super années là-bas et ce sera vraiment un moment fort d’y revenir.
[url=javascript:window.open('imgnews.aspx?id=166&artID=2139','imgnews','top=150,left=150, width=640,height=500,location=no,menubar=no,toolbar=no,status=no,resizable=no,scrollbars=yes'); javascript:void(0);]
[/url]
Sylvain Monsoreau et son nouveau coach, Laszlo Bölöni
L'AS Monaco FC : « Gagner une Coupe » Comment trouves-tu le stade Louis II et ses supporters ?C’est un stade que j’apprécie beaucoup. Son architecture originale et son aspect extérieur le rendent différent des autres stades de foot. C’est vrai qu’il n’est pas toujours rempli mais les supporters présents savent se faire entendre. Ils mettent une bonne ambiance même s’il est dommage que le stade soit ouvert, le bruit s’échappe un peu.
As-tu eu l’occasion de découvrir les sites internet sur l’ASM FC ?Oui, je me balade souvent sur le Net et dès mon arrivée, je suis allé découvrir ce qui se faisait sur le club. J’ai vu que ça bougeait pas mal, qu’il y avait beaucoup de choses sympa. J’ai surtout découvert grâce à ce support que le club était vraiment suivi un peu partout en France avec ses antennes de supporters notamment, ça fait plaisir.
Si tu devais gagner une compétition cette saison, laquelle choisirais-tu ?La Coupe de France ! J’ai déjà gagné la Coupe de la Ligue avec Sochaux (2004) et le championnat avec Lyon (2006) donc c’est clair que si on me laisse le choix, je prends la Coupe de France. C’est important de réussir un parcours en Coupe cette saison, c’est une aventure qui permet de renforcer l’état d’esprit d’une équipe et de vivre une belle expérience sportive et humaine. Ca se sent ensuite dans les résultats, c’est ce qui s’était passé avec Sochaux lorsque j’y étais. On a vu aussi que la victoire de Nancy l’an dernier en Coupe de la Ligue avait renforcé ce groupe, qui est aujourd’hui encore sur cette dynamique.
Que penses-tu de tes partenaires en défense ?Il n’y a que des bons joueurs ! Gaël Givet, tout le monde connait ses qualités, c’est un joueur que je connais depuis la sélection Espoirs. Manu Dos Santos, j’avais plusieurs fois joué contre lui quand il évoluait à Marseille et je l’ai toujours considéré comme un super arrière gauche. Cufré et Bolivar sont deux joueurs de grand talent, l’un a joué dans un grand club italien et l’autre vient de remporter la Copa Libertadores. Ensuite, le club dispose de jeunes défenseurs très prometteurs. Massamba Sambou a un gros potentiel et Thomas Mangani est un joueur très fin et très intéressant. Reste François Modesto, un super défenseur que j’ai appris à découvrir. Nous sommes armés et quelque soit la défense alignée cette saison, ce sera solide !
Tu te sens mieux en tant que défenseur central ou latéral gauche ?Comme je l’ai souvent dit depuis mes débuts, je n’ai pas de préférence. Je considère cette double compétence comme une qualité. J’ai fait quasiment toute la préparation dans l’axe, le premier match à Nancy également et ensuite, je suis passé côté gauche jusqu’à aujourd’hui, excepté la première période à Auxerre. Ils sont très différents mais j’aime autant jouer dans l’axe ou côté gauche.
Lequel des deux postes est le plus délicat pour toi ?Les deux postes sont délicats, ça dépend de l'équipe rencontrée et du joueur au marquage. Le poste de latéral est plus intéressant dans la participation offensive, il faut amener sa vision du jeu et sa qualité de centre. Dans l'axe, on est moins sollicité mais il faut être beaucoup plus vigilant, concentré et expérimenté. Quand j'ai quitté Sochaux, je venais de faire un an et demi dans l'axe, j'avais mes repères. A Lyon, j'ai dû me réadapter à évoluer sur le côté, ça n'étais pas toujours évident au début mais je m'y suis fait et j'ai pris du plaisir. Aujourd'hui, je suis apte pour les deux postes, tant mieux pour moi et l’entraîneur le sait bien.
[url=javascript:window.open('imgnews.aspx?id=168&artID=2139','imgnews','top=150,left=150, width=640,height=500,location=no,menubar=no,toolbar=no,status=no,resizable=no,scrollbars=yes'); javascript:void(0);]
[/url]
Monsoreau porté par son capitaine après la qualification contre VA
Au niveau du championnat, de quoi es capable Monaco ?Le groupe s’est construit tardivement, avec beaucoup de départs et d’arrivées durant le mois d’août, voire septembre. A partir de là, il est clair qu’il nous faudra plus de temps que les autres pour que ça prenne, pour apprendre à se connaitre et trouver les automatismes. Mais je ne fais pas de soucis pour nous, Monaco a une grande équipe avec énormément de très grands joueurs. Nous avons encore le temps de prendre des points, on fera le bilan en fin de championnat.
Comme as-tu trouvé votre début de saison ?Je trouve que l’on a manqué de réussite sur certains matches. A Nancy et à Rennes, mais aussi contre Saint-Etienne et Paris à la maison, il s’en est fallu de peu pour que le résultat soit un peu plus en notre faveur. Ces petits détails n’ont pas été en notre faveur mais lorsque la confiance sera là, tout ira mieux. Continuons à travailler dur comme nous le faisons et à un moment donné, la réussite passera de notre côté. C’est clair que tout n’est pas encore parfait, mais la situation n’est pas catastrophique.
Qu’est ce que tu as ressenti au moment de tirer le tir au but vainqueur contre Valenciennes en Coupe de la Ligue ?Je n’avais pas de pression particulière, c’est un exercice que j’apprécie particulièrement et que je travaille depuis que je suis à Sochaux. C’est vrai que c’est un moment sympa de pouvoir achever le travail de l’équipe mais l’important est que les cinq tireurs monégasques aient mis leur tir au but au fond !
C’est toi qui as demandé à le tirer ?On en parlait entre nous et j’ai dit que j’étais OK pour prendre celui qui restait, le cinquième. Ensuite, Leandro Cufré voulait également le tirer. Je lui ai dit que je lui laissais et puis finalement, c’est moi qui y suis allé. On s’est rendu la politesse mais c’est toujours positif quand l’envie de tirer est présente chez tout le monde.
Quels joueurs t’ont marqué dans l’histoire du club ?J’aimais beaucoup certains défenseurs comme Luc Sonor ou par la suite Philippe Cristanval, qui avait un très bon niveau lorsqu’il jouait à Monaco. Comme attaquant, Thierry Henry et David Trezeguet ont marqué le club puisqu’ils sont des purs produits de la formation. Je citerai aussi Fernando Morientes, qui est un joueur que j’ai vraiment découvert à Monaco. Il a énormément de prestance et de classe, des qualités qui se font rares de nos jours.
Son parcours : « Une évolution progressive» Comment tu es devenu professionnel ?
Le football a longtemps été uniquement un jeu pour moi, je ne me suis dit que très tard que ça pourrait devenir un métier. J’ai pris ma première licence à six ans à Voisins-le-Bretonneux, chez moi, dans les Yvelines. Ensuite, je suis parti jouer à Versailles et plusieurs centres de formation de clubs professionnels m’ont repéré. Ma mère étant médecin et ayant toujours eu l’amour des animaux, j’ai toujours voulu devenir vétérinaire durant ma jeunesse. Mais là, à 17 ans, je n’ai pas laissé passer l’opportunité et j’ai signé un an pour Sochaux. C’était l’année de mon bac et mes parents avaient fixé des conditions ! Sans le bac, je n’aurais pas pu continuer dans le foot. Finalement, j’ai réussi à l’obtenir et j’ai prolongé à Sochaux, avant de devenir pro quelques temps après.
A partir de quand t’es-tu rendu compte que tu avais le niveau pour devenir Pro ?
J’ai toujours eu une évolution très progressive. Ce n’est donc que très tard que je me suis dit que j’avais le niveau requis pour évoluer chez les professionnels. A partir du 21 avril 2000 en fait, jour de mon premier match en équipe première. C’était en Ligue 2, contre Lille au stade Bonal (2-0).
Penses-tu à l’équipe de France ?C’est quelque chose qui fait toujours partie des objectifs. Une sélection dépend de tellement de paramètres qu’on ne peut jamais être sur de rien. Disons qu’il faut que ça reste un objectif sans être une obsession. Les performances en club comptent énormément, il faut donc continuer à travailler pour que la récompense arrive un jour.
Quel est ta principale qualité et ton principal défaut sur le terrain ?Comme qualité, je dirais le calme, la sérénité. Et comme défaut, certainement un manque de vitesse.
Quel est le club de tes rêves ?Etant petit, je rêvais du PSG car j’habitais en banlieue parisienne et j’allais supporter cette équipe au Parc des Princes. Aujourd’hui, aucun club ne me fait particulièrement rêver.
Quel est ton meilleur souvenir en tant que joueur ?
Il y en a trois, je ne peux pas trancher… La montée en Ligue 1 avec Sochaux, la Coupe de la Ligue avec Sochaux et le titre de champion avec l’OL. Ce sont des moments qui récompensent tout le travail d’une saison et qui permettent d’étoffer un palmarès.
C’est vrai que tu as continué tes études même en étant joueur professionnel ?Oui, après le bac, je cumulais les entrainements et les heures de cours à la fac. J’ai fait un DEUG MIAS, Mathématiques et Informatique Appliqués aux Sciences, et ensuite un BTS d’informatique de gestion.
As-tu une idée pour l’après football ?Pas du tout ! J’espère déjà jouer au maximum, au moins jusqu’à 35 ans. Même en deuxième division, l’important est de se faire plaisir. Pour la suite, j’ai encore le temps d’y songer, je n’ai pas encore trop d’idée...
Quel est ton stade fétiche ?Le stade Bonal. C’est là où j’ai fait mon premier match en professionnel, c’était contre le LOSC en deuxième division. J’ai passé six belles années là-bas et je n’oublierai jamais cette enceinte.
Qu’est ce que tu retiens de ton passage à Sochaux ?
Plein de choses… C’est un club familial qui m’a permis de prendre confiance en moi et de prendre beaucoup de plaisir avec mes partenaires. J’ai eu la chance de tomber dans une génération très douée avec laquelle j’ai remportée une Coupe de Ligue. Nous avons également pas mal marqué les esprits avec quelques gros matches en Coupe de l’UEFA. Je n’oublie pas non plus les années formatrices de Ligue 2 sous les ordres de Jean Fernandez, c’était le début de l’aventure.
Est-ce que tu es fan des jeux de foot sur console ?Oui, j’aime beaucoup jouer à PES5. Je ne pense pas être un crack mais je me défends ! Je suis d’ailleurs partenaire du jeu et c’est cette association qui m’a permis pour la première fois de venir à Monaco. Je m’étais déplacé ici le jour de la finale de la Ligue des Champions entre Monaco et Porto en 2004 pour un tournoi organisé par Konami entre les joueurs professionnels de Ligue 1.
Le coup de tête de Zidane à Materazzi en finale de Coupe du Monde, c’est quelque chose qui t’a choqué ?Effectivement, je ne m’attendais pas du tout à ça de la part d’un grand joueur comme Zizou. Même s’il a entendu des mots durs de la part de l’Italien, c’est quelque chose qui arrive tous les week-ends sur les terrains de foot, en pro ou en amateur. Pour son dernier match, qui plus est en finale de Coupe du Monde, il avait certes une pression particulière mais n’a pas montré le bon exemple, notamment pour les jeunes. Cela dit, Zidane a laissé tellement de belles images tout au long de sa carrière que ce n’est pas ce geste qui restera de son parcours.
[url=javascript:window.open('imgnews.aspx?id=167&artID=2139','imgnews','top=150,left=150, width=640,height=500,location=no,menubar=no,toolbar=no,status=no,resizable=no,scrollbars=yes'); javascript:void(0);]
[/url]
En discussion avec le Brésilien Ilan, ancien coéquipier sochalien